
L’organisation non gouvernementale Girls Empowerment for Leadership Association vient de remettre des fournitures à ceux qui se sont réfugiés à Douala.
Protéger les femmes et jeunes filles déplacées internes issues des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest contre le trafic d’êtres humains en période post-conflit. C’est l’une des missions que s’est donnée l’organisation non gouvernementale GELA (Girls Empowerment for Leadership Association). Elle a réaffirmé son engagement à l’occasion de la cérémonie de remise de distribution de fournitures scolaires aux jeunes filles déplacées internes de Ngoma (Douala) organisée le 21 Décembre 2024 dans un hôtel de la capitale économique du Cameroun. Avant cette date, des campagnes de sensibilisations en direction des personnes victimes de la crise anglophone ont eu lieu. Une opération d’identification et de sélection des 240 bénéficiaires a suivi.
« Nous nous sommes rendus compte que la vie à Douala était difficile pour les personnes ayant fui le conflit en zone anglophone. Notre organisation a décidé de faire quelque chose pour eux. Nous pouvons, malgré nos moyens limités, les aider. Sur le plan psychologique par exemple il y a beaucoup à faire. Ils ont beaucoup de problèmes psychologiques causés par des viols et les meurtres que certains d’entre eux ont vécu. Nous sommes le pont qui permet aux bailleurs de fonds et au gouvernement de les atteindre », explique le directeur exécutif de GELA, Yannick Ngassa.
Outre la vulnérabilité accrue des déplacées internes en contexte post-conflit, GELA a relevé l’exploitation et les abus liés au trafic d’êtres humains. Et un besoin de mécanismes de protection adaptés et durables. Raissa Ngohe, l’assistante suivi et évaluation du GELA décrit son action. « Les missions de Gela sont nombreuses. Elles concernent notamment l’autonomisation de la jeune fille. Les filles qui arrivent des zones de crise sont généralement vulnérables et leurs droits sont bafoués. GELA a donc pour mission première de rendre ces femmes autonomes et de leur faire comprendre et réaliser qu’elles ont des droits et devoirs, qu’elles doivent revendiquer leurs droits. Nous devons aussi les aider à se réinsérer socialement. Il s’agit de les aider à retrouver la confiance en elles qu’elles avaient perdue », fait valoir la responsable.
Ntchapda P.A