
Dans le cadre de la Présidentielle 2025, un militant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) a saisi le tribunal pour contester la légitimité et la légalité d’une éventuelle candidature de Paul Biya, président national du RDPC et Chef de l’État.
Les avocats des deux parties se sont rencontrés au tribunal à Yaoundé le 24 avril dernier, mais l’audience n’a pas permis de prendre une décision.
Alors que le conseil de Léon Theiller Onana attribue l’absence de décision aux lacunes dans la preuve du mandat des avocats du RDPC, le parti au pouvoir accuse le conseil de Léon Theiller Onana d’avoir refusé de débattre sur le fond de l’affaire.
Chaque partie a publié un compte rendu de l’audience, reflétant leurs positions respectives.
Compte rendu du RDPC dans son journal
Léon Théiller Onana contre le Rdpc : Nouveau renvoi au 8 mai après un blocage procédural.
Les pertes de temps occasionnées par un nouveau refus de débattre de l’avocat du plaignant, ont conduit à un nouveau renvoi de l’affaire au 8 mai 2025.
Tribunal de première instance de Yaoundé-Centre administratif, 24 avril 2025. L’audience opposant Léon Théiller Onana au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) a une fois de plus été ajournée, suite à un refus de débattre de la part du conseil du plaignant.
Représenté par Me Guy Léonard Gueyo Kamga, M. Onana a contesté la légitimité des avocats du Rdpc, arguant que, sans une décision explicite du Président national définissant les attributions des membres du Comité central, le secrétaire général ne disposerait d’aucun mandat pour représenter le Parti.
Une position absurde, puisque réfutée par les articles 23 et 25 des Statuts du Rdpc, qui stipulent que le Comité central est l’organe chargé d’assurer la direction du Parti et que le secrétariat général est chargé de la mise en œuvre des décisions du Comité central et de l’administration du Parti.
Malgré ces arguments, le conseil de M. Onana a maintenu son refus de débattre. Le tribunal a néanmoins permis aux avocats du Rdpc, Me Louis Gabriel Eyangoh et Me Xaverine Kangue Ndong Ntah, de présenter leurs moyens de défense.
A l’issue de cette intervention, et contre toute attente, Me Gueyo Kamga, qui auparavant avait refusé de prendre la parole, évoquant d’ailleurs la Constitution pour justifier son refus, a sollicité un droit de réplique. Compte tenu de l’heure avancée et du fait qu’il ne s’agissait que du premier dossier appelé, le président du Tribunal a décidé de renvoyer l’affaire au 8 mai 2025 pour la suite des débats, le 1er mai étant jour férié à l’occasion de la fête du Travail.

Compte rendu de la communication de Léon Theiller Onana

