Le promoteur de l’Oyebog Tennis Academy, et ancien joueur de tennis, est décédé le 28 mai 2025 à Douala des suites d’une maladie.

Avant sa disparition, il travaillait sur la rédaction de sa biographie avec le journaliste Augustin Nulla. Ce dernier partage aujourd’hui quelques-unes de ses confidences dans une publication récente.

Augustin Nulla

L’Éternel a donné, et l’Éternel a ôté ; que le nom de l’Éternel soit béni !

Ce matin, dans la suite de mon hommage à mon ami, mon grand-frère, mon patron Jo, je publie cet extrait d’un entretien qu’il m’a accordé à l’époque dans le cadre de la rédaction de sa biographie. « J’ai eu beaucoup de chance, la chance de remporter le Master Sonara une année où la Sonara décide de récompenser différemment le vainqueur. A cette époque, son directeur général était Bernard Eding. Ce monsieur qui malheureusement n’est plus de ce monde, a joué un rôle important dans ma carrière. Il m’a demandé de passer à son bureau lorsque j’ai remporté le Master Sonara. Dès que je suis entré dans son bureau, il m’a dit que la Sonara allait m’accompagner. Pourquoi la Sonara avait-elle choisi de soutenir particulièrement le vainqueur de cette édition ? Je crois qu’il y a Dieu dans tout ça. Malgré ma jeunesse, j’avais répondu à toutes les questions qu’il m’avait posées au cours de cette rencontre avec beaucoup de sagesse. Une sagesse qui était curieuse pour un jeune de mon âge. Il m’avait proposé une importante somme d’argent mais je lui disais que l’argent n’était pas important à ce moment que j’avais besoin d’aller à l’étranger pour progresser et réaliser mon rêve. Si j’avais pris cet argent, je ne suis pas sûr que je l’aurais bien utilisé. Il a finalement décidé de m’offrir cette bourse qui m’a permis d’aller en France puis aux Etats-Unis. Laisse-moi te dire qu’à cette époque, je n’étais pas le meilleur. Il y avait des joueurs plus forts que moi qui méritaient cette bourse que la Sonara m’a donnée. Je n’étais pas franchement le meilleur de ma génération. Les meilleurs c’était : Lionel Kemajou, un garçon qui avait beaucoup de talent, Angelin Mvogo, un autre joueur qui était doué. Nous avions à peu près le même âge et c’était des amis. On parlait d’eux comme des talents d’avenir qui devaient faire une grande carrière. Ils l’ont fait quand même et moi aussi, j’ai atteint mes objectifs grâce à Dieu et surtout grâce à cette bourse que feu Bernard Eding m’a offerte. Sans cette belle opportunité, je ne serais pas parti en France et aux Etats unis où j’ai pu intégrer l’académie de Nick Bolletieri, la meilleure académie de tennis du monde. Et là-bas, j’ai aussi eu la chance de servir de sparring-partner aux sœurs Williams qui sont devenues aujourd’hui des légendes. Comment tout cela est arrivé Augustin ? Tu vois qu’il y a un bon Dieu dans tout ça ! Il a voulu que c’est moi qui reçoive cette bourse. Alors que je m’interrogeais sur mon avenir dans le tennis et que les complexes commençaient à m’envahir, je me suis retrouvé en France du jour au lendemain. Cette bourse a chassé la peur de tout perdre que j’avais. J’avais tout abandonné pour le tennis. Ce jour où j’ai rencontré le DG Bernard Eding à son bureau a changé ma vie. C’est l’un des moments les plus importants de ma vie. Sans cette bourse de la Sonara, je n’aurais pas accompli tout ce que j’ai pu faire aujourd’hui pour le tennis. Et même si j’avais réussi autrement, je ne suis pas sûr que mes revenus allaient me permettre de monter un projet comme OTA pour aider mes cadets comme je le fais. Je suis très conscient du fait que j’ai été aidé. Merci à Bernard Eding et à la Sonara qui m’ont accordé cette bourse ! Mais je réserve le plus grand remerciement à Dieu parce que je crois que c’est lui qui a envoyé ce bienfaiteur pour m’aider. »

En image, Jo en compagnie de Serena et Venus Williams

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