
C’est l’une des résolutions fortes de l’assemblée générale tenue le 25 Juin 2025 à Douala.
Le Syndicat National des Libraires et Papetiers du Cameroun (Synalipac) veut en finir avec la concurrence déloyale. Ses membres ont adopté une nouvelle stratégie de lutte lors de l’assemblée générale tenue le 25 Juin à Douala. Au cours de ce conclave annuel destiné à expliquer aux membres le travail abattu au cours de l’année et faire des prospectives sur l’année suivante, un sujet a meublé l’essentiel des débats.
La lutte contre les écoles commerçantes puisqu’il s’agit d’elle, constitue la principale préoccupation des libraires et papetiers camerounais depuis quelque temps. « Nous nous rendons compte que les écoles sont en train de siphonner la part du marché des libraires. Et si nous ne faisons rien, les libraires vont rentrer au quartier. Parce qu’au Cameroun, la librairie est beaucoup plus scolaire. Nous comptons sur la période de la rentrée scolaire pour pouvoir avoir du chiffre, pour avoir de quoi nourrir nos familles durant l’année qui suit », se plaint le président du Synalipac Apollinaire Ngassa. Qui annonce une nouvelle stratégie de combat. « Ce ne sera plus comme les années précédentes », assure-t-il.
En plus d’envisager des sit-in devant les établissements scolaires qui vendent des fournitures scolaires, le syndicat des libraires sollicite les autorités compétentes. A Douala, il a saisi la deuxième région de gendarmerie de Bonanjo, le commissariat central, la préfecture, les sous-préfets, la délégation départementale de l’éducation de base afin qu’ils mettent des hommes à leur disposition pour « attraper » les contrevenants dans tout le pays.
Nous avons déposé auprès de ces services des requêtes d’ordre général. Elles vont nous permettre d’attaquer directement les véreux. C’est-à –dire que lorsque nous avons déjà ces requêtes au niveau général, nous pouvons rapidement porter plainte contre une école dans la gendarmerie ou le commissariat de proximité sachant que la requête est déjà arrivée à ce niveau-là. Nous souhaitons mettre cette stratégie en exergue cette année », dit M. Ngassa.

Le secrétaire général du Synalipac insiste sur la nécessité de renouveler les méthodes de lutte. « Nous avons déjà utilisé plusieurs stratégies. Mais comme je dis souvent à mes confrères, une bataille ne se gagne pas nécessairement au premier assaut. Vous pouvez mener plusieurs assauts afin d’arriver parce que vous commencez on peut vous repousser. Chaque fois qu’on revient, on trouve de nouveaux moyens pour aborder l’assaut », explique Julins Depo Tingueu.
A cette étape-ci, le combat du Synalipac a tout de même déjà produit quelques résultats. La justice a commencé à frapper les indélicats. « Nous avons porté plainte contre deux écoles situées dans la zone de PK14 (à Douala). Nous avons eu gain de cause. Ces écoles doivent nous payer chacune 500 mille FCFA au titre d’amendes. La troisième école a été condamnée aux dépens. Que les chefs d’établissements se tiennent prêts. Nous irons jusqu’au bout. Mais nous continuons à sensibiliser et à lutter efficacement contre ces écoles », nous apprend Appolinaire Ngassa.
P.A.N