Une réflexion ayant pour  thème « transformer l’Afrique par la connaissance » se tient en ce moment au campus numéro 2 de l’université de Douala.

Comment développer l’Afrique à travers la connaissance ? C’est la question à laquelle tentent de répondre des scientifiques du Cameroun et d’ailleurs réunis ces jours-ci à l’université de Douala par  les alumni de la Fondation Alexander von Humboldt. Depuis le 26 Mars et ce jusqu’au 28 Mars, ils  réfléchissent sur le thème « transformer l’Afrique par la connaissance ». Les intervenants sont des enseignants et chercheurs, originaires d’Afrique du Sud, du Benin, de l’Allemagne et du Cameroun. Ils distillent leurs connaissances à des participants qui se recrutent  parmi les  enseignants, chercheurs, étudiants, doctorants, société civile et décideurs.

« Notre objectif, c’est de voir comment repenser le développement de l’Afrique. Comment adapter l’éducation, le savoir transmis à nos enfants au développement de l’Afrique. », explique l’un des membres du comité d’organisation le professeur Alain Bertrand Dongmo. L’auteur de la leçon inaugurale, le Professeur Albert Gouaffo se veut plus explicite. « L’épistémologie africaine ou camerounaise antécoloniale et l’épistémologie occidentale coloniale et postcoloniale sont des défis à relever. Ce sont pour aujourd’hui une nécessité parce que nous avons comme l’impression que nous avions un concept de développement qui à un moment de son histoire a été rompu et invisibilité. Tant que nous ne nous reconnections pas à cette épistémologie invisibilisée, j’ai l’impression qu’on va marquer le pas sur place parce que notre projection sera toujours la projection des autres. Nous serions des quémandeurs d’un rêve qui n’est pas nécessairement le nôtre : le rêve du développement », insiste-t-il. Les objectifs du forum de Douala sont multiples.

L’examen de la compréhension actuelle du paradigme de la société de la connaissance et de ses effets sur le développement humain en Afrique, l’exploration des  principales implications des efforts visant à transformer l’Afrique en une société de la connaissance dans les pratiques et stratégies éducatives sur le continent en font partie. Tout comme l’examen des principaux défis et les solutions possibles pour aligner l’éducation en Afrique sur les objectifs d’une société de la connaissance et la détermination du  rôle et l’implication des Humboldtiens dans la transformation des connaissances acquises en un soutien concret au développement en Afrique. La restitution des savoirs patrimoniaux à l’Afrique pour un nouveau départ n’est pas en reste.

P.A.N

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